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Fév 27

EDF – Actu Energies du 27 février 2017 – Revue de Presse

  • L’impact du nucléaire continue à faire débat ;
  • EDF chercherait à vendre Fotosolar ;
  • France : record d’importation d’électricité en janvier ;
  • RTE publie son schéma décennal de développement ;
  • La filière solaire met en avant ses atouts.
L’impact du nucléaire continue à faire débat

Le nucléaire est-il écologique ? La question revient avec une actualité brûlante alors qu’une grande partie des centrales françaises approchent de leur date de péremption. Jean-Louis Etienne, figure de l’écologie, défend les installations atomiques qui ne rejettent pas de CO2. « Aucune autre industrie n’est capable de produire de manière aussi propre », estime celui qui se dit un « pro nucléaire d’avenir ». Bruno Comby, polytechnicien et ingénieur, préside l’Association des écologistes pour le nucléaire (AEPN), à laquelle adhère notamment Patrick Moore, cofondateur de Greenpeace. « Si le nucléaire provoque des réactions si épidermiques, c’est que l’opinion publique a découvert le pouvoir de l’atome avec l’horreur d’Hiroshima », soupire-t-il. « Une électricité propre qui tue et pollue pour des siècles les environs de Tchernobyl ou de Fukushima, de qui se moque-t-on ? » ironise Charlotte Mijeon, porte-parole du réseau Sortir du nucléaire. Elle rappelle que la France a connu deux accidents de niveau 4, en 1969 et en 1980. « La sûreté est évidemment notre priorité n°1 », se défend le directeur du parc nucléaire en exploitation chez EDF, Philippe Sasseigne. Après Fukushima, EDF a mis en place un générateur diesel d’ultime secours, capable de résister aux séismes, tornades… Le vieillissement des centrales      est une fausse question, estime par ailleurs Philippe Sasseigne : « La plupart des pays ont étendu l’autorisation d’exploitation à cinquante ou à soixante ans ». Quant aux énergies renouvelables, elles ne sont pas incompatibles avec l’atome, assure-t-il. « Ces énergies sont très intéressantes, mais intermittentesNos installations nucléaires peuvent parfaitement s’effacer quand le vent se lève, par exemple. » 
(Le Parisien du 27/02)

EDF chercherait à vendre Fotosolar


EDF veut céder Fotosolar, sa filiale solaire en Espagne, a indiqué vendredi EDF Energies nouvelles. Fotosolar détient un parc installé de plus de 61 mégawatts de parcs solaires en Espagne, et selon le quotidien espagnol El Economista qui a révélé l’information jeudi, Fotosolar pourrait être cédée pour environ 350 millions d’euros.
En janvier, le directeur exécutif d’EDF EN, Antoine Cahuzac, avait indiqué que le groupe comptait « arrêter d’investir en Espagne », à cause des « surcapacités » existant dans ce pays. 
(AFP du 24/02)

France : record d’importation d’électricité en janvier


Au mois de janvier, quand la vague de froid a sévi pendant une dizaine de jours, les importations d’électricité ont largement contribué à la sécurité d’approvisionnement du pays. Un nouveau record a même été établi, selon les données publiées hier par RTE, le gestionnaire du réseau, avec un solde importateur équivalent à 0,95 TWh. Un tel seuil n’avait pas été enregistré depuis l’hiver 1980. Trois pays en particulier – l’Allemagne, l’Espagne et la Belgique – ont acheminé du courant vers l’Hexagone en grandes quantités. Toujours au rayon des records, la consommation d’électricité en France a grimpé de 14,3 % au mois de janvier – par rapport à la même période en 2016 – et un pic a été enregistré à hauteur de 94,2 GW, le plus élevé depuis 2012.
Malgré des inquiétudes avant l’hiver, la plupart des réacteurs français ont été raccordés au réseau avant la vague de froid mais cela n’a pas empêché la production nucléaire de reculer de 2,6 % au mois de janvier. A contrario, les livraisons des centrales thermiques, en particulier les cycles combinés gaz, ont bondi de 71 %, à 8,3 TWh. Une telle situation renforce les positions des défenseurs d’un « mix » énergétique équilibré. Toujours en janvier, la production éolienne a reculé de près de 30 %.
(AFP du 24/02, Le Figaro économie du 25/02, Les Echos du 27/02)

RTE publie son schéma décennal de développement


Le gestionnaire du réseau a ajusté son programme d’investissem
ents à 10 ans pour s’adapter au tassement de la consommation de courant, selon son nouveau schéma décennal de développement publié vendredi.
L’édition 2016 de ce plan décennal, révisé tous les ans, « présente quelques projets arrêtés en raison du tassement de la consommation », indique le gestionnaire du réseau de transport. Au total, cinq projets sont ainsi abandonnés par rapport à la version 2015, et 10 autres sont « encours de re-questionnement ». Ce plan doit permettre à RTE de programmer les investissements nécessaires sur le réseau électrique pour l’adapter aux évolutions du bouquet énergétique français, comme de nouveaux raccordements de capacité de production, des renforcements ou de nouvelles interconnexions avec d’autres pays.
Un volet important est aussi dédié à la numérisation de l’infrastructure électrique. « Malgré la stabilisation observée de la consommation électrique, le réseau de transport doit se transformer pour répondre durablement à l’enjeu de sécurité d’alimentation », explique RTE.
(AFP du 24/02)

La filière solaire met en avant ses atouts


Satisfaits de la trajectoire définie par le gouvernement actuel, la filière solaire veut démontrer ses avantages aux candidats à l’élection présidentielle.
Enerplan (avec notamment l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie et le think-tank France Territoire Solaire) a commandé une étude prospective à un consortium de cabinets. « Nous voulions mettre en avant les retombées socioéconomiques de la Programmation pluriannuelle de l’Energie (PPE) et des volumes supplémentaires qu’elle va assurer à la filière : au total, jusqu’à 25 000 emplois pérennes et non délocalisables pourraient être créés d’ici à 2023 », explique Daniel Bour, président d’Enerplan.
Après plusieurs années de creux, la ministre de l’Energie, Ségolène Royal, a fixé une trajectoire ambitieuse pour le solaire : l’objectif est d’arriver à une fourchette de 18,2 à 20,2 GW installés en 2023. « Ce scénario permettrait de créer près de 10 000 emplois, qui s’ajouteraient aux 11 500 actuels », avance Richard Loyen, délégué général d’Enerplan. « Et même 5 000 emplois de plus si le parc solaire atteint 22 GW en 2023 ».
Le scénario de la PPE apporterait aussi des revenus supplémentaires aux collectivités locales, évaluées à 128 millions d’euros par an à compter de 2023 et portant à 183 millions leurs recettes fiscales annuelles.
L’étude veut aussi pointer la forte baisse du coût pour la collectivité des installations solaires, encore largement subventionnées. Compte tenu du coût estimé à venir de l’électricité solaire, le soutien tomberait de 76 euros par MWh aujourd’hui à 51 euros en 2023. Soit, selon les calculs des experts, entre 600 millions et 1,1 milliard par an (en fonction de l’évolution des prix de marché) à compter de 2023 (et sur vingt ans). A ajouter aux 2,47 milliards annuels liés aux installations anciennes. « Compte tenu de la forte baisse des coûts du photovoltaïque, on pourra toutefois s’affranchir de tout soutien public dans certains endroits ensoleillés à horizon 2023-2025 », espère Antoine Huard, président de France Territoire Solaire.
(Les Echos du 27/02)
Denis Feury (DR Paris)

 

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