Progression et chute de l’action EDF
EDF – Actu Énergies du 17 mai 2017
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Le titre EDF profite de la nomination d’Édouard Philippe (Reuter 16 mai 2017) ;
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La nomination de Nicolas Hulot au poste de ministre de la Transition écologique et solidaire a entraîné une chute du titre EDF en Bourse de Paris mercredi, les investisseurs craignant l’impact de sa politique pour l’exploitant du parc nucléaire français. (Reuter 17 mai 2017, 17h30)
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Le titre EDF profite de la nomination d’Edouard Philippe
L’action a gagné plus de 6 % hier, une progression que des investisseurs relient au choix d’Emmanuel Macron de nommer Premier ministre Edouard Philippe.
Pour Pierre Vaurice, analyste de Midcap Partners, la hausse d’EDF « pourrait être un pari sur Macron et sur le nouveau Premier ministre, Edouard Philippe, car M. Philippe a travaillé pour Areva ».
De son côté, Tangi Le Liboux, analyste marchés chez Aurel BGC, note que « les marchés n’ont pas immédiatement réagi hier car le maire du Havre reste inconnu du grand public. Mais la nuit passée et après la lecture d’une biographie ou deux du protégé́ d’Alain Juppé́, EDF, ENGIE ou encore Direct Energie ont progressivement intégré́ depuis l’ouverture ce matin le passé d’ancien lobbyiste pour le compte d’Areva du nouveau Premier ministre français. »
Le nouveau chef du gouvernement a en effet été directeur des Affaires publiques d’Areva de 2007 à 2010. Avec la hausse d’hier, le titre EDF remonte à son niveau du 15 décembre, séance au terme de laquelle il avait chuté de plus de 12 % après la présentation de prévisions 2017 marquées par l’anticipation d’une forte baisse de l’Ebitda.
(Reuters du 16/05)
EDF: 09,27€
· Introduction en bourse le 21 novembre 2005 à 32,00€ pour les particuliers et pour les agents à 25,60€.
ENGIE: 13,62€
· Introduction en bourse en octobre 2005 à 23,20€ pour les particuliers et pour les agents à 18,56€
Nous sommes bien loin de la valeur d’introduction en bourse en 2005, surtout pour EDF
Avec l’arrivée de Nicolas Hulot au ministère de l’écologie a provoqué la chute du titre EDF
La nomination de Nicolas Hulot au poste de ministre de la Transition écologique et solidaire a entraîné une chute du titre EDF en Bourse de Paris mercredi, les investisseurs craignant l’impact de sa politique pour l’exploitant du parc nucléaire français.
L’action EDF perdait 6,13% à 8,888 euros à 17h19, accusant la plus forte baisse du SBF 120 (-1,64%) alors qu’elle perdait 2,5% seulement avant l’annonce de l’entrée au gouvernement de l’ancien animateur de télévision.
« Il y a la crainte d’une ligne écologique plus stricte étant donné l’attachement historique et le combat mené par Hulot sur l’écologie », a déclaré Andréa Tueni, analyste marchés chez Saxo Banque.
Alors que les attributions de Nicolas Hulot n’avaient pas été précisées dans un premier temps, Matignon et l’Elysée ont fait savoir par la suite qu’il serait chargé de l’énergie, tout comme Ségolène Royal avant lui, ce qui a encore accentué la baisse du titre EDF.
S’exprimant début mars dans Le Parisien, le nouveau ministre estimait que la sortie de la France du nucléaire était « un objectif de moyen terme » et que « le modèle économique du nucléaire appart au passé ».
Il ajoutait que la fermeture de la centrale de Fessenheim (Haut-Rhin), promise pour fin 2018, était « importante mais (…) pourrait avoir un coût social », soulignant la nécessité d’instaurer « un contrat de transition, c’est-à-dire un contrat social ».
« Il va y avoir des emplois qui vont se transformer et on ne peut imposer cette mutation par la force des choses. Cette transition doit se faire de façon acceptée et acceptable. »
Dans Libération, Nicolas Hulot évoquait en outre mi-avril la nécessité de « repositionner EDF (…) dans une trajectoire compatible avec celle de la transition énergétique ».
« Problèmes industriels, pertes de compétences, risques sur la sûreté nucléaire, fragilité financière, cette entreprise chère aux Français apparaît de plus en plus comme un colosse aux pieds d’argile à l’avenir incertain », soulignait-il.
(Reuter 17 mai 2017, 17h30)