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Mar 08

8 mars Journée internationale de la femme

En France, les femmes représentent 48% de la population active et 55% des diplômés de l’enseignement supérieur.


En France, les femmes représentent 48% de la population active et 55% des diplômés de l’enseignement supérieur.
Au niveau européen comme au niveau mondial, la situation de la France est loin d’être exemplaire en matière d’égalité femme-homme. Le Forum économique mondial, dans son dernier classement annuel des pays en la matière a placé la France au 132e rang (sur 145 !) en termes d’égalité de salaire.
On le sait, les raisons de ces inégalités sont diverses : les femmes occupent davantage d’emplois non qualifiés et se concentrent sur les secteurs professionnels et les métiers les moins rémunérateurs (services aux particuliers, secrétaires, infirmières, aides-soignantes). Elles interrompent leurs carrières, effectuent moins d’heures supplémentaires que leurs homologues masculins et occupent en outre davantage des postes à temps partiel. Ainsi, dans les familles de 3 enfants et plus, 42,8% des femmes sont à temps partiel, contre 6,7% des hommes.

Nul ne peut contester que la conciliation des temps de vie repose encore presque exclusivement sur les femmes.


Comme si chaque femme au travail était vue systématiquement comme une mère, comme s’il était logique qu’elles cumulent leur journée de travail avec l’entretien de leur maison, qu’elles assument seules les obligations familiales concernant leurs enfants mais aussi leurs parents, voire leurs beaux-parents, devenus dépendants. Il est donc temps que les hommes s’impliquent pleinement dans leur vie familiale, les responsabilités domestiques, l’éducation des enfants, la parentalité.
D’ailleurs, la loi du 8 août 2014     y incite en indiquant clairement qu’il ne s’agit plus seulement de concilier « vie professionnelle et vie familiale » mais, de façon beaucoup plus large « vie professionnelle et vie personnelle ». Cette conciliation est un gage de progrès pour tous. Quand les activités sont partagées de manière équitable, les rôles et responsabilités le sont aussi, au travail comme dans la vie personnelle.

L’équilibre des temps de vie, un puissant levier de progrès social


Les bénéfices sont nombreux, tant sur le plan individuel que collectif : renforcement de l’égalité entre les femmes et les hommes, d’abord. Mais également resserrement des liens familiaux, diminution du stress au travail, bien-être propice à la concentration et à l’implication, amélioration du climat social de l’entreprise…
C’est avec cette conviction que l’équilibre des temps de vie est un puissant levier de progrès social, que la CFTC agit pour leur conciliation : en proposant des réformes au niveau national ; en négociant des accords en entreprise ou au niveau des branches…

Le syndicalisme se doit d’être conforme à la réalité du monde du travail


…Mais également, en œuvrant pour que les femmes trouvent leur juste place à la CFTC. Certes, la loi l’exige désormais. Une nouvelle disposition vise en effet à faire en sorte que la représentation des salariés soit conforme à la réalité de l’entreprise. Mettant ainsi un terme à un déséquilibre entre le taux de représentation dans les instances représentatives du personnel (IRP) selon le sexe et le taux réel de femmes et d’hommes dans l’entreprise considérée.

La juste place des femmes à la CFTC


Cette nouvelle disposition doit inciter les femmes à s’engager au service du bien commun dans l’entreprise, et aussi dans le syndicalisme. Mais si la CFTC compte parmi ses adhérents à peu près le même nombre d’hommes que de femmes, ces dernières s’engagent encore peu dans le militantisme.
Pour celles qui le font, un plafond de verre les empêche encore d’accéder aux postes de responsabilités dans les structures professionnelles et géographiques, et donc, à la Confédération. Le Congrès de Vichy, en 2015, a permis, dans le cadre des statuts confédéraux, d’ouvrir la voie de cette juste représentation des femmes à la CFTC. De fait, des avancées ont déjà eu lieu : plusieurs femmes ont depuis été élues à des postes de dirigeantes.
Mais comment donner encore de l’ampleur à ce mouvement, comment donner aux femmes leur juste place à la CFTC ? Une question que se posent précisément le groupe des Jeunes CFTC réuni aujourd’hui au CESE, en cette Journée Internationale du Droit des Femmes

LES 8 MARS SE SUCCÈDENT…


• l’écart de salaire moyen est encore de 24%,
• en équivalent temps plein, il reste à 19,20%
• et – pire encore – à poste, horaire et classification équivalents, il est de 9% !
• le taux d’activité des femmes reste inférieur de 10 points par rapport à celui des hommes (67,5% contre 75,5%),
• l’écart constaté au moment de la retraite est de 37%,
• les temps partiels sont supérieurs de 20 points (28,4% contre 9,2%) ,
• les femmes ont 3 fois moins de chances d’accéder à un emploi bien rémunéré qu’un homme ,
• et leur probabilité d’accéder aux 10% des salaires les plus élevés est infime…
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